l'Avenue pricipale

A part le son harmonieux d'un couple s'engueulant en face, le chant d'un arriéré mental brâmant dans la ruelle et le tintement cristallin d'un chient renversant la poubelle du rez-de-chaussé, tout était silencieux dans le bloc appartement à moitié squatté.

"Aujourd'hui, une grand soleil brille sur la paisible ville et ce, malgré le vent froid du nord-ouest. Quelques averses sont à prévoir pour l'après midi mais rassurez-vous, les éclaircies viendront vous réchauffer un peu plus tard... "

La voix masculine désinfectée et vaporeuse vaporisait comme tout bon présentateur radio sait le faire, d'une tonalité à peine troublée par les grésillement du vieux poste usé. Une voix guillerette et modulée, le genre du truc qui vous donne envie de gueuler sur le mec qui débite des âneries pareilles pour vous réveiller.

"mmfph..."

"Au programme aujourd'hui: une explosion d'une conduite de gaz fait trois morts dont trois femmes -trois femmes!- dans le district sud; les conséquences de la hausse des valeurs boursières; un programme gouvernemental pour déceler la violence chez les jeunes de 5 à 7 ans fais ses preuves; la naissance ô combien miraculeuse du petit Arnaud Tigendron; le dressage d'une nouvelle race de perruche génétiquement modifiées..."

Le son se diffuse dans la pièce comme le parfum brise d'été de la nouvelle marque de lessive, rafraichissant l'atmosphère et aérant les cerveau pour informer la populace des récents évènements. La scène: un matelas posé à même le sol recouvert de plusieurs draps -dont un semble avoir été un peu brûlé-, un réfrigérateur de la même génération que Mathusalem -dont vous ne voulez pas connaître le contenu-, une table qui, avec un peu d'effort, pourrait servir à deux personne menues, un tabouret, une grosse armoire et deux portes: l'une menant à une minuscule salle de bain et l'autre sur le palier. Oh, et bien sûr, un poste de radio qui a l'air d'avoir été récupéré dans une poubelle, démonté un peu et remonté après.

Tout n'est que calme et bordel, le couple inconnu a arrêté de s'engueuler et la ruelle semble déserte. Le chien a réglé ses compte avec la poubelle. Seul le présentateur poursuit son monologue, il en est à expliquer comment Arnaud Tigendron

“...de son nom complet Doug Doug Arnaud Luc Henri Magenson Tigendrau Desalières”

Un poing jaillit soudainement du lit et vient écraser le poste de radio un peu trop brusquement pour le vieil appareil qui émet un craquement peu engageant et laisse tomber le plexiglace de son écran.

Une adolescente s'extrirpe péniblement de son lit en clignant des yeux. Une crinière noire épaisse et qui ferait pâlir le pire des champs de bataille lui cache la moitié du visage et tombe lourdement dans son dos. Elouan se précipite vers l'armoire, encore à moitié endormie: l'air est plutôt frisquet, et elle ne porte qu'une nuisette trop mince pour convenir à la température...et aux règles de bienséances [tsss....aucune pudeur les jeunes d'aujourd'hui, j'vous jure].

N'empêche, elle se grouille de s'habiller -rien de particulièrement fancy: un cache coeur et un jeans-, et disparait dans la salle de bain. Elle en ressort une demi-heure plus tard, une grande tresse sombre battant ses épaules, jette un coup de neuil dans le réfrigérateur mais le referme en faisant la moue [moi non pus je boufferais rien venant d'un engin aussi déterioré -_-]. Finalement, elle prend un manteau -sorti d'une pile de linge traînant sur le plancher-, attrape au passage une micro clef posée sur la table et sort. Deux minutes plus tard, elle est dehors, pressant le pas pour se réchauffer. Contrairement aux prédictions du métérologue, le ciel est gris, lourd et le vent est glacial.

La voila qui déambule dans les petites ruelles qu'elle connait comme sa poche, elle marche rapidement, claquant des dents. Au bout de quinze ou vingt minutes, la jeune fille à rejoint une grande avenue bordé d'échoppes et de cafés. La rue grouille de monde, tous aussi pressé les uns que les autres, un va et vient constant entre le ciment et les magasin bourgeois. C'est à partir de ce moment que la jeune pickpocket entre en action. Une paires d'yeux gris surentraînés scrute la foule à la recherche du moindre sac à main mal fermé, de la poche qui étouffe quelques espèces sonnantes et trébuchantes, du moindre porte monnaie mal rangé.
C'est le terrain de jeux favori de la petite: plus sûr que les coupe-gorges, tout est à porté de main et les magasins pour dépenser le butin ne manque pas. Allez, fini la glandouille.

Au coin d'une rue plus petite, un couple s'amuse à se caresser mutuelement les amydale.

*louez une chambre, bande de....*

En passant devant eux, elle balance un coup de coude dans les côtes de la fille. Les deux amoureux se retournent, insultés, et apostrophent la gamine qui ose les déranger....devant la menace imminente que représente ces jeunes adultes, l'ado se contente de leur tirer la langue.
Incognito, Elouan a “accroché” la sacoche de la fille en la bousculant.

Ce genre de petit manège se reproduis deux ou trois fois, personne ne se rend compte de rien. Tout baigne dans l'huile. Mais bon, les doigts sont de plus en plus raidis par le froid.
Comme elle commence à se geler le c...ici et qu'elle commence vaguement à s'ennuyer, elle se dirige vers un petit café coincé entre une maison de disque et un magasin d'électronique. Quand soudain! Elle stop net. L'occasion est trop belle.

Deux cents mètres plus loin, une vieille dame squelletique a échappé son gant par terre, et peine maintenant à le ramasser. Une jeune fille l'acoste doucement, ramasse le gant et, prenant avec précaution le bras frêle, accompagne la femme du troisième âge jusqu'à sa boutique favorite. Remerciments chaleureux: des jeunes comme ça, on en trouve plus beaucoup maintenant...la politesse, sa se perd de plus en plus....Aussiôt que la vieille passe la porte, le visage d'Elouan se fend d'un sourire goguenard. Les poignets de l'aïeul était une minute plus tôt alourdis de nombreux bracelets....

Mais quand elle va pour repartir, elle croise un regard dans la foule, une paire de neuilneuil sévère qui la regarde....le temps que son cerveau [qui fonctionne à la vitesse d'un escargot congelé] réalise ce qui se passe, la personne a disparue. Quelqu'un aurait tout vu? C'est vrai qu'à cause du froid, ses mains sont moins efficaces. Ou un hasard, une hallucination....
Nerveuse, elle s'éclipse dans une ruelle adjacente, vide les sacoches chopées plus tôt, déleste les portefeuilles avant de les jeter sur le macadam, cache les bracelets [''oh put....c'est du plaqué or!''] dans les replis de son manteau.

Puis elle reprend sa marche. Mais sa nature paranoïaque [...ah?] prend rapidement le pas. Et voilà la petite qui freaks out, elle à l'impression qu'on l'observe, marche plus vite....pour finalement arriver au café si familier. Allez savoir pourquoi, elle est toujours vivante, personne ne lui a sauté dessus, elle n'a pas reçu un obus d'avant guerre sur le coin de la tronche, le sol ne s'est pas effondré sous ses pieds...m'enfin, l'important est qu'elle est belle et bien là, et elle va s'asseoir à une petite table dans le fond, au coin à droite. Elle enlève son manteau, appui ses bottes sur la chaise d'en face et ferme à demi les yeux. Bon. Elle attend que quelque chose se passe. Observe de son regard perçant les gens qui passent. Elle peut attendre longtemps, mais quand elle se mets quelque chose dans la tête....Tête de mule, hé.

[avis donc aux rpgiste qui n'ont rien à faire....]

Aujourd'hui était un des rares jours ou Shalimar pouvait mettre un pied dehors, ses parents étaient bien vissés, et avaient peut - être oublié qu'il fallait la protéger, mais une occasion comme celle - là ne se rate pas ! L'Adolescente sortie donc, précipitemment de chez elle, sous le regard de sa mère qui lui rappella quand même de faire attention a elle.

" Je suis assez grande Maman " ... lança Shalimar après avoir fermé la porte en bois.

La Gaïenne était habillé avec sa robe, comme d'habitude mais n'avait pas son chapeau, celle - ci ne la faisait pas passer inaperçue, mais on s'en fou, après tout l'avis des gens ne comptent pas, surtout quand on a 16 ans.
Dehors il faisait gris, sombre et frais ... non, même pas, c'était glaciale. La jeune fille se dirigea donc, plutôt rapidement, dans les quelques rues qui la séparait de l' Avenue Principale.
Rien de mieux pour bien commencer la journée, cet endroit étè réputé pour être bondé le matin, beaucoup de personnes aisées, particulièrement.
Que viendrais faire de pauvres gens dans une rue où les boutiques chics règnent en maître ? Rien, vous allez me dire.
Shalimar continua donc son chemin, les rues où elle passer était quasiment vides, on ne sait jamais avec ses pouvoirs " aléatoire ".
Enfin arrivée, elle passa dans cette grande rue, et vola quelques petits objets, par ci, par là à certaines personnes, et cela tout en discrétions. Ca se maîtriser mieux que des pouvoirs !
Celle - ci utiliser une technique plus que connu, on bouscule, on dit pardon, on prend discrétement dans les petits sacs des gens, et on s'en va. Rien de plus simple.
Et puis, une vieille fit tomber son gant sur le trottoir. C'était une très bonne cible pour l'Apprentie voleuse qui commença à se précipiter par là bas, amis le temps de traverser la foule, une jeune fille s'était déjà approché de la vieille. Elle avait des cheveux noir comme l'ébène et tréssés. Apparemment une voleuse aussi, la vieille femme n'avait plus ses bijoux apparemment plaqué or à ses poignets...
La Magicienne la regarda, d'où elle était, ce n'était pas la seule à faire ça.

* J'aimerais savoir qui c'est ! * grogna t-elle dans ses pensées.

Et la brune très foncée la regarda de son trottoir, elle s'était rendue compte de quelque chose, ile ne fallait , comme instinctivement, Shalimar entrepit de la suivre, mais se cacha derrière une personne quand celle - ci s'en alla, en se retournant encore une fois.

L'autre Gaïenne avait pris une rue non loin de celle ou elle avait volée la vieille squeletique, donc il ne faut pas se demander ou Shal se rendit.
La fille qu'elle poursuivait accélerer le pas, ça se voyait, malgrès l'endroit où l'Ado était cachée. Puis elle vit quelque chose tomber à terre...

* Des portes - feuilles ?! Oô *

Mais à ce moment, la suivie rentra dans un café, assez peuplé...

" Bon, aller je rentre...
Oh, et puis non ! " chuchota t-elle.

Et la Blonde rentra dans le même café, quelques minutes plus tard, environ 5, peut - être 10, et remarqua celle qu'elle suivait a une table, scrutant la porte d'entrée sans un clignement d'oeil.

* Alors comme ça, c'est elle ... *

Puis elle avança et prit la table d'a côté, faisant mine de s'installer pour prendre un petit café, même si ça visite ici ne durerait certainement pas longtemps.

Mais sa main commençait à la brûler, son pouvoir commençait à se reveiller ...
Shalimar paniqua, se leva rapidement faisant trembler la table, prit ses affaires et courut dans les toilettes au fond du petit café.
Il n'y avait que deux portes, une pour les hommes, et une pour les femmes, pas de questions à se poser, elle prit celle pour les femmes, et passa sa main sous l'eau, en espérant ne pas mettre le feu ici...

" Oh non, oh non, oh non, oh non, oh non, oh non [ ... ] oh non... " répétait - elle en rythme, en frotant comme une dingue pour que ça s'arrête.
Et recommença avec un autre refrain.

" Pas iciii, pas iciii, pas iciiii, pas iciiii ! " chuchota toujours en hausant le ton sur le "i".

[[désolé....gros délai et tout petit post >_< mais j'ai le cerveau en compote à cause des examens]]

Bien qu'elle se soit promis de rester assez longtemps pour se prouver qu'elle n'avait pas halluciné, cinq minutes à rester assise sans rien faire et elle s'emmerdait déjà royalement. Sans parler que l'avant-midi avait été plutôt...lucrative. Le fait de rester avec les preuves sur elle la rendait plutôt nerveuse: elle aurait préféré revendre immédiatement ce qu'elle pouvait et mettre à l'abris le reste. Elouan jette un coup d'oeuil sur sa montre.

*si j'y vais maintenant, il va être midi quand je reviendrait...*

Quand la moitié des gense son parti manger, la foule n'est plus assez dense pour lui permettre de continuer ses larcins en toute impunité. Tant pis: elle flanera dans les boutiques et les échoppes adjacente à la grande avenue, ingambe malgré tout -il faut saisir la chance quand elle se présente.

Perdue dans ses pensées [le petit tank top bleu était bien, celui dans la nouvelle boutique...en plus je pense qu'il est encore en solde], elle ne remarque pas la fille assise à côté se lever brutalement puis courir vers la porte des toilette, accrochant au passage la table d'Elouan.

"bordel de m..."

La fin du juron se perd dans le brouhaha du café. La table a vacillé si fort qu'un tasse posée en équilibre précaire sur sa soucoupe s'est renversée, répendant un peu de liquide brûlant sur la main de l'adolescente. Deus yeux gris scrutent la foule à la recherche de la coupable mais ont à peine le temps d'apercevoir une chevelure blonde disparaitre derrière la porte des toilettes pour dames.

*putain elle pouvait prendre trois milisecondes de plus pour contourner la table, ya pas le feu*

Elouan se lève à son tour, la main gauche tenant la droite par le poignet comme si elle eut peur de la voir partir, puis elle suit le même chemin que Shalimar [Elouan, pas la main], pousse la porte d'un coup d'épaule avant de s'arrêter net, coupée en plein élan.

Citation :: " Oh non, oh non, oh non, oh non, oh non, oh non [ ... ] oh non... "

Incrédule, elle fixe la jeune fille qui se frotte la main d'un mouvement frénétique, les lèvres pincées pour ne pas rire tellement c'est imprévu.

*okay....on va faire comme si on voyait rien, hm?*

Sa main brûle douloureusement, mais le premier robinet ne libère que de l'eau beaucoup trop chaude pour l'apaiser, tandis que quelqu'un de très intelligent s'est amusé à coller un chewing gum sur le détecteur du deuième. Pas d'autre choix possible: Elouan lève les yeux au ciel et se tourne vers l'autre qui récite depuis trop longtemps un mantra des plus singuliers [et désagréable]:

Citation :: " Pas iciii, pas iciii, pas iciiii, pas iciiii ! "

Elle hésite un peu, mais sa main lui fait vraiment trop mal:

"Je peux t'aider?"

Le ton est neutre mais c'est écris en gros sur la figure pâle "cette fille est folle et elle monopolise le seul lavabo qui fonctionne dans ces toilettes pourries pourquoi mouaaa? T_T"

Elle ajoute pour faire bonne mesure -et pour montrer qu'elle ne ressent absolument pas le besoin de d'être gentille envers quelqu'un qui lui avait fait mal, même sans en avoir l'intention:

"...parce que sinon t'es pas la seule à avoir besoin du lavabo figure-toi."

Le ton ne peux plus vraiment être qualifié de neutre, mais n'est pas franchement agressif non plus.

Shalimar était toujours en train de frotter sa main dans tout les sens, il ne faudrait pas qu'elle mette le feu au toilettes, ou encore mieux, au bar tout entier.
Elle entendit quelqu'un arriver, mais ne s'arrêta pas pour autant.
Mais elle aurait peut être du, la porte s'ouvre en grand, laissant apparaître la fille aux yeux gris qui était assise devant elle, et a qui elle avait cogné la table . . .
Mais, la Blonde avait prévu une autre réaction que celle qu'elle avait prévue.

" Je peux t'aider ? " avait demandée l'autre.

Mais bon, le grand classique, Shalimar fit comme si elle ne l'avait pas entendu, ça marche toujours. Mais ça n'aller pas être aussi simple.

" Parce que sinon t'es pas la seule à avoir besoin du lavabo figure-toi. "

La Blonde qui se frottait la main frénétiquement, la regarda avec des yeux aussi rond qu'une balle de ping-pong, ensuite elle regarda l'autre lavabo, inutilisable . . .

Puis, elle comprit, lâcha un petit rire étouffé et la regarda avec un sourire joyeux, mais en même temps gênée.

* Nan maiiis, moi aussi j'en ai besoin du lavabo ! Elle le voit pas au moin ! *

" Désolée ! . . . Mais moi aussi j'en ai besoin. " Répondit - elle tout aussi joyeusement, comme si il ne se passait rien et qu'elle était juste folle !

* Bon, c'est pas grave, on va faire comme si de rien était et s'en aller . . . j'ai pas envie qu'une inconnue sâche ça, elle pourrait me dénoncer pour avoir plus de terrain de " chasse " *

Après ça, elle augmenta encore la puissance du jet d'eau froide et ajouta :

" Mais, je sens que ça s'apaise ! "

* Ouais, ouais, je sais, tu t'en fou mais bon. J'avais juste envie de te le dire pour pas que tu me jarte à coup de pieds. *

Ensuite, sa main ne lui faisait plus mal du tout, mais elle se poserait beaucoup de questions à ce sujet . . . et décida d'improviser quelque chose.

" Voilà, il est tout à vous ! " Ajouta t-elle sans grande conviction.

Et là, Shalimar s'arrêta, sans aucune explication, fixa un point invisible pendant quelques secondes ferma les yeux et posa sa main sur son front, et les rouvrit.

Elle regarda la fille avec le regarde emplit de question, enfin . . . , et demanda :

" Ouhlalalala, tout ça est dans ma tête . . ."

Et ajouta :

" Au Revoiiir !! " avec un sourire d'Ange, et sortit des toilettes avant d'aller se rassoir.

* Voilàà, s'était pas si dûr de faire croire qu'on est vraiment folle ! Huhu *

[ Désolée d'avoir été longue, aussi, j'avais pas eu trop d'idées. ^^ ]